Le stress est notre plus vieux système d’alarme, il permettait de se préparer aux menaces extérieures. Mais aujourd’hui, il est le signal d’un conflit interne.

Tout d’abord, une stimulation peut entraîner un degré de stress plus ou moins fort. Et ce, en fonction des capacités de la personne à s’adapter à la situation. Voici la théorie du double diagnostique de Lazarus :

Si face à une situation, la personne a confiance en ses capacités pour s’y adapter. Alors, le degré de stress sera faible. Inversement, si la personne se sent incapable de s’ajuster à la situation, le degré de stress sera très intense.

Donc, lorsque une personne est bloquée par un degré trop élevé, il est préférable de diminuer ce degré de stress plutôt que de vouloir le supprimer totalement.

Ensuite, le stress peut être une stimulation pour l’individu, il est essentiel au rythme biologique. Toutefois, il devient maladif lorsqu’il persiste de manière prolongé. D’ailleurs, s’il s’éternise, il peut mener à une sur-activation des réponses physiques, émotionnelles et biologiques.

De plus, Hans Selye est considéré comme le “père” du concept de stress. Selon lui, c’est un trouble lié à l’adaptation : l’effort pour s’ajuster, supporter les effets du stress, est excessif et amène des complications. Ainsi, le principal symptôme est l’épuisement physique et psychique .

Ce stress dit chronique est au centre de la notion de Burn out.

Freudenberger (1975), décrit le burn out :« Tout comme les immeubles, les personnes sont parfois victimes d’incendie. Sous l’effet de la tension, leurs ressources en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe extérieure semble plus ou moins intacte».

SCAILLET N., gérer le stress et le burn-out du soignant et du soigné., haute école Léonard de Vinci, Bruxelles, 03/02/18 et 03/03/18.

En conclusion : Quel est l’interêt de l’accompagnement en psychomotricité?

; En 1er, une diminution des douleurs et des tensions musculaires ( liées à l’épuisement physique). Une détente globale suite à la relaxation et aux variations toniques. Le patient trouve une notion de plaisir et de stimulation positive lié aux sensations corporelles.

; En 2nd, l’exploration de soi : la notion de conscience sensorielle, d’estime de soi, de représentation corporelle. Ce travail permet une diminution des symptômes liés aux troubles de la relation à soi conséquent au burn out. La personne prend conscience de ses besoins, de ses sensations et de l’importance de les écouter.

; Enfin, un cadre contenant qui permet le lâcher-prise et la reconnexion avec soi-même. Un réel dialogue tonico-émotionnel se fait au fil des séances. C’est un concept de socialisation qui permet d’apporter des propositions ajustées aux patients ansi que de travailler sur les symptômes relationnels .

Si le sujet vous intéresse : https://www.centrewapi.lu/2020/01/09/5-astuces-pour-reduire-le-stress-au-quotidien-2/

Références :

; FRADIN J., L’intelligence du stress, EYROLLES, collection mieux vivre avec les neurosciences,2009 : 280, P11-13;P22

; LÔO P. GALINOWSKI., Le stress permanent, réaction-adaptation de l’organisme aux aléas existentiels, Paris : MASSON, collection Médecine et psychothérapie, 3ème édition, 2003 : 152, P1-2

; SCAILLET N., gérer le stress et le burn-out du soignant et du soigné., haute école Léonard de Vinci, Bruxelles, 03/02/18 et 03/03/18.